Adieu tardif et radiophonique

Une radio se mit à grésiller et la voix de Josep se fit entendre.

Salut Tombstone, comme vous avez pu le constater, y'a plus de barman au fond du trou, je suis parti depuis quelque jours, et sans dire au revoir en plus. Ca c'est le comble du mauvais gout. Je m'en excuse, mais les circonstances ont joué contre moi. Alors que j'avais prévu un petit au revoir, j'étais comme un con à attendre devant les réserves pour y déposer ce qui m'encombrait et appartenait à la ville, mais évidemment elles étaient fermées et personne n'était là pour s'en occuper. Quand je me suis décidé à les poser aux quatre vents pour rejoindre mon groupe de ... fuyards disons, ils étaient déjà partis, il a fallu que je les rattarpe et j'ai pas pu vous saluer.

Donc voilà, on est tous plus ou moins forcés de quitter Tombstone par les circonstances, et surtout par les néo Saigonnais, car n'oublions pas qui ils sont. Alors je ne sais pas qui est encore en ville, qui est déjà parti, mais je vous dis au revoir à tous et à bientôt, j'espère bien me resservir de l'alambic aussi vite que possible, et vous servir à boire au fond du trou. En attendant bonne chance à tous, quoi que vous fassiez. Puissent Ariel et le Corpus veiller sur vous tous. Maudis désert.

Le barman s'était tu mais on aurait cru entendre un reniflement, c'était étrange parce que d'habitude il ne montrais pas ses sentiments en public, sauf les rares fois où il s'était énervé.