Livreurs amateurs

Depuis plusieurs lunes les bûcherons avaient prévu de retourner dans les bois, c'était leur boulot après tout. Ageia avait mis tout un plannig en oeuvre et il approchait de son terme. Josep s'était joint à elle pour la mise en place du plan de ravitaillement, Balmeyer aussi avait bien apporté sa contribution mais elle avait été loin d'être aussi efficace que pouvaient l'être ses coups de ranchos dans le cul. La lune précédent le départ, le barman avait donné ses consignes, elles étaient plutôt nombreuses puisque les Waterhunters s'étaient scindés en deux pour palier au manque général de médicaments. Il fut donc agréablement surpris quand il s'apercut que tout le monde l'avait rejoint pour le départ, les Waterhunters au complet et Sydney qui était plus ou moins sans occupation avant d'aider Ed' et Nova à la production de médicaments. Là ou la surprise fut moins agréable c'est quand il constata que Nova n'avait pas son chargement. L'intendance, d'après lui.
Toujours est il qu'ils partirent avec un peu de retard mais sans plus, les bûcherons étaient déjà au point de rendez vous, ils l'avaient signalé par radio, cependant ils n'avaient pas trop ralé non plus parce qu'ils avaient également eu quelques problèmes au démarage, l'un des leurs était malade et ils avaient tergiversé à le laisser sur le site d'exploitation. La forêt quoi.

Une fois hors des murs, Josep eut un mauvais présentiment, au loin le ciel annoncait au mieux un orage au pire une putain de tempête de neige. Avec la couche qu'il y avait déjà au sol ç'aurait été le bouquet. Il décida d'être optimiste, après tout ils n'allaient pas très loin de la ville, il connaissait le lieu de rendez vous et ils avaient planifié l'opération. Evidemment la tempête, et pas l'orage comme par hasard, la tempête donc, les surpris bien avant qu'ils aperçoivent les bûcherons. Ils progressèrent donc avec difficulté, ne voyant pas trop bien où ils allaient, pour ne pas dire pas du tout. Inévitablement ils se perdirent, et comme toute personne qui se perds, Josep refusa de l'admettre avant d'être frigorifié. Quand enfin il décida de s'arrêter pour faire le point, ils constatèrent avec effroi - bon, paut être pas de l'effroi, mais pas non plus en sautant partout - qu'ils avaient perdu Sydney en route. Il firent donc demi-tour sur ce qui était probablement le chemin de l'aller pour tenter de la retrouver, probablement parce que les trace étaient recouvertes à une vitesse ahurissante quand elles n'étaient tout simplement pas effacées par une rafalle. C'est ainsi au bout d'un petit quart d'heure qu'il aperçurent une lumière vacillante.

Les bucherons avaient trouvé un abris et bivouaquaient. Comme quoi on ne peut pas tout le temps être poursuivi par la malchance. Josep laissa tomber les recherches, ils avaient failli perdre Smurfette en route, sa zombinite ne faisait maintenant guère de doute. Le jeune homme allait devoir s'en séparer, mais il avait du mal de prendre la décision ; c'était la première fois qu'il devait la prendre pour un de ses hommes, même si c'était une femme en l'occurence. Ils passérent donc un bon moment autour du feu aux vues des conditions climatiques et décidèrent de transfèrer leurs cargaisons respectives le lendemain matin. Pour le moment, ils avaient une des bouteilles qui avait échappé à Aronofsky à partager. La nuit fut rude, mais au bout d'un certain temps on s'habitue à tout. Peut être moins quand on dort au chaud depuis des mois mais ça revient vite. Comme les autres Josep prit son tour de veille pour entretenir le feu et s'endormit après avoir passé le relais à Ed'. Le lendemain la neige avait cessé de tomber, et Sydney apparut comme par enchantement aux abords du campement. Elle était dans un triste état et elle avait des taches de sangs éparses sur ses habits, Ses mains et le tour de sa bouche en étaient couverts. Tout le monde sut de quoi elle parlait quand elle dit : "J'aurai pu y passer... heureusement j'ai trouve de quoi tenir le coup... ". Ils commencèrent peu après à échanger les vivres contre le bois. Le bûcherons se répartirent les rations, remplirent leurs sacs en vitesse et saluèrent les Waterhunters avant de s'en aller, laissant sur place des puisatiers sceptiques quant à la quantité de bois à transporter. Sydney se chargea tant qu'elle put et s'en alla sans attendre les autres, elle était pressée de rentrer au chaud. Josep ne s'y opposa pas et il le regretta. Les bûcherons avaient aussi laissé Desdra sur place, quelques petits problèmes d'addiction au plastique fondu la rappellaient à Tombstone.

Pendant plusieurs heures il essayèrent de se repartir la charge afin de progresser sans encombres mais se rendirent compte que se serait impossible. Chaque fois qu'ils fesaient un nouvel essai l'un d'entre eux finissait à la traine ou se rammassait la tête la première dans la neige et sa charge de bois en vrac autour de lui. Ils avancaient donc péniblement faisant des haltes à intervalles si fréquents qu'ils doutaient d'arriver en ville avant la fin de la lune. Le comble était que Smurfette refussait de transporter le bois qu'ils tentaient de lui fourrer dans les mains alors qu'elle portait très bien les récipients pleins quand ils allaient à l'oasis. En désespoir de cause, Josep décida d'abandonner une partie de leurs réserves d'eau, ils étaient assez doués pour en retrouver en rentrant. S'ils arrivaient à rentrer. Finalement la décision fut la bonne, c'est difficile de ne prendre que des mauvaises décisions aussi. Quel intéret de garder des glaçons d'un kilo avec toute la neige qu'il y avait dehors de toute façon. Ils finirent par atteindre la ville, posèrent le bois devant la porte et allèrent puiser à l'oasis, autant faire d'une pierre deux coups. Quand ils se firent ouvir la porte, ils étaient chargés comme des mules et s'affalèrent dès qu'elle fut refermée, ils firent des allez-retour pour tout transférer dans les resérves. Quand ce fut finit, Josep retourna au fond du trou et s'affala devant le feu. A la fin de la lune ils remettraient ça.