La vieille et Benito

La vieille bavaroise et le rital imbu avaient beaucoup en comun. Ils discutaient beaucoup le soir autour d'un feu ou d'un verre au fond du trou.

La classe de cet homme la rassurrait, elle se sentait protégée.

Ses passages dans l'Atelier avec Kellel avaient relancé sa libido à deux cent a l'heure et l'âge mûr de Benito l'excitait. Un homme qui avait presque son âge!!

Mais pour l'heure elle parlait avec lui d'affaires plus grave... En effet elle allait devoir s'en aller d'ici peu et devait laisser le groupe d'artisant à quelqu'un de confiance... Quelqu'un qui ait assez de charisme pour diriger cette bande de travailleurs délurés...

Et bien entendu elle songeait à lui.

Après lui avoir exposé le projet dans son ensemble elle lui dit :

"Alors mein bedide!? Est-ce que ca fous irait???

Le macaroni à la morale douteuse - mais qui aurait osé lui en vouloir ? - n'avait pas eu à réfléchir longtemps pour prendre sa décision.

- Yértrude, vous savez qué cé projet mé tiens à coeur, et qué yé souis un homme d'expérience. J'accepte avec plaisir...

...même si - et ça il ne lui aurait avoué pour rien au monde - son départ prochain l'attristait. Il aimait beaucoup la bavaroise, et pas seulement pour sa libido débordante. Il comptait bien sur elle pour réveiller "Il Lupo" qui sommeillait en lui, là, dans le bas-ventre, entre ses abdos-kro et sa cellulite, mais il avait aussi beaucoup d'admiration et d'amitié pour elle.

Mais pour l'heure, Benito rêvait plutôt à ses futurs responsabilités, à sa dignité retrouvée, à Salo sa bien-aimée, aux 120 journées de Sodome, à sa mamma et à un gigantesque plat de pasta al pesto. Et sans rien y paraître, il était satisfait.

Yaaaa gutte!!!

Fenez mein bedide nous allons fêter ca!!!

Comment ca? Ach ya nous sommes déchà au par, mais ne fous en faites pas... Guhuhu...

Ma, yé vous fait confiance héhéhé...